Qu’est ce que les Map Of Content et pourquoi utiliser les tags dans Obsidian est une erreur

Les tags où le pire moyen pour organiser tes idées

Les tags sont populaires.

 

On peut même dire qu’ils ont vraiment le vent en poupe.

 

Si tu découvres Obsidian ou ce type de logiciel, les tags sont tout simplement la solution la plus populaire pour identifier tes notes.

 

Que ce soit sur Twitter, Instagram, Youtube…

 

On a vite fait de les utiliser pour identifier ou relayer une idée.

 

En fait, ils sont partout où se trouve de la connaissance, et dans n’importe quelle application.

Un peu d'histoire autour du hashtag

Photo by Rabah Al Shammary on Unsplash

Le tout premier hashtag a été découvert dans les grottes de Lascaux dans les années 1940.

Par une matinée d’été 1940, quatre adolescents en Dordogne explorent une grotte en quête d’un trésor.


C’est en arrivant au bout de l’une des galeries qu’ils découvrent des peintures étranges.


En levant la tête, un des enfants remarque qu’une femme semble tenir un objet rectangulaire, avec milieu un symbole en forme de croisillon.


Il s’agissait en fait de la toute première représentation d’un être humain en train de Twitter !”

 

STOP.

 

Ceci est une fake news…

 

Plus sérieusement !

 

Depuis ses premiers usages en informatique, mettre un hashtag pour identifier un sujet est certainement LA solution considérée comme la plus facile et rapide pour placer une référence autour d’un thème.

 

En fouillant sur internet (voir page Wikipedia sur le Hashtag), j’ai découvert que l’utilisation de ce symbole en informatique datait globalement des années 1970.

 

Repris dans le langage de programmation Smalltalk, l’arrière-grand-père de plusieurs de langages actuels, le hashtag était notamment utilisé pour définir certains paramètres du système.

 

Puis peu avant les années 1980  Brian Kernighan et Dennis Ritchie définissent dans le langage C des mots-clés commençant par # pour les prioriser.

 

Le fameux dièse s’est également vu popularisé à la création du protocole IRC à l’aube des années 1990 (un temps que les moins de 35 ans ne peuvent pas connaître).

 

Si tu ne connais pas IRC, ça ressemblait Caramail mais en beaucoup moins sympa…

Et si tu ne connais pas Caramail, ça ressemblait à Messenger mais en vachement moins chouette…

Et si tu ne connais vraiment pas Messenger… 

Je ne peux plus rien faire pour toi !

 

BREF, tout ça pour dire que l’histoire du hashtag nous mène naturellement vers sa mise en place par Twitter à partir de 2009 pour l’associer plus facilement à des mots-clés et les rendre viraux.

 

C’est probablement à ce moment-là que le “#” a commencé à devenir extrêmement populaire.

 

En marketing, en politique, dans les médias… C’était devenu le meilleur moyen de rendre une idée virale.

 

Chaque jour, plus de 125 millions de hashtags sont échangés à travers le monde.

Obsidian ou la fausse bonne idée d'utiliser les hashtag

Si tu découvres Obsidian ou ce type de logiciel, tu as certainement commencé par utiliser les hashtags et c’est tout à fait normal.

 

J’ai moi aussi eu ce réflexe.

 

C’est d’ailleurs très tentant, puisqu’il te suffit de rajouter un simple mot clé à tes notes pour compléter la collection et le rattacher à plein de sujets.

 

#cuisine#histoire#obsidian

 

Autant de notes qui seront reliées à ce même mot pour avancer sur tes sujets.

 

Et ce qu’il y a de bien, c’est que tu peux même créer des “sous tags” #cuisine/francaise#histoire/afrique#obsidian/tutoriel

 

La liste peut vite devenir à rallonge, et c’est le moyen le plus simple et le plus rapide pas vrai ?

 

Eh bien, je le clame HAUT et FORT :

LES TAGS, C'EST LE DIABLE !

Pourquoi les tags sont un piège

Tout du moins, c’est un piège dans lequel je suis tombé.

 

Et que j’aimerais t’éviter.

 

Le piège de vouloir trouver l’organisation parfaite avec tes tags.

 

Le problème dans un système de gestion des connaissances, c’est que l’on ne cherche pas à rendre des idées virales comme sur Twitter, mais plutôt de les organiser autour d’une structure.

 

Et après avoir passé plus de 2 ans sur le logiciel Obsidian, je pense sincèrement que les tags ne sont pas la meilleure solution pour connecter tes notes.

 

Tout du moins, pas celle qui était adaptée à mon mode de pensée.

 

De mon côté, j’y passais des heures.

 

Je mettais un tag.

 

Je doutais.

 

Je revenais en arrière.

 

Puis je recommençais…

 

Pour faire simple, j’étais perdu.

 

Ça en devenait insupportable.

 

Je ne trouvais jamais la bonne taxonomie.

 

Mon organisation n’était jamais parfaite.

 

J’étais frustré et cela faisait baisser mon énergie.

 

À l’image d’une organisation “classique” avec des dossiers, plus j’avançais sur le logiciel, moins mes notes se connectaient.

 

Les tags étaient rapides à mettre, mais finalement, c’était plus une liste à rallonge qu’autre chose.

 

Que ce soit pour m’aider à créer un article ou un mail, avancer dans mes réflexions, voir mes connaissances sur un ensemble de sujets…

 

Je devais à chaque fois effectuer un nouveau travail de recherche pour rassembler mes idées.

 

Rien n’était “prêt à l’emploi” et cela nécessitait du temps.

 

Et avec du recul, c’était vraiment dommage pour un logiciel comme Obsidian qui propose une manière différente d’aborder tes connaissances !

Le truc donc je n'avais jamais entendu parler avant, les Map Of Content

Sketchnote by moi-même

Puis, j’ai découvert la puissance d’utiliser les liens dans Obsidian, et notamment le principe des “MAP OF CONTENT”.

 

Une MOC, c’est littéralement une note vers laquelle on crée un lien dans Obsidian.

 

Comme une note “index”pour rassembler des idées autour d’un sujet, un peu à l’image des hashtags.

 

Les MOC’s sont un moyen de rattacher des sujets entre eux, mais sans les enfermer.

 

“Obsidian – MOC”, “Développement personnel – MOC”, “Art – MOC”, “Nature et vie sauvage – MOC”…

 

Voici quelques exemples de MOC’s dans mon second cerveau.

 

“Mais Cheikh, ton truc, c’est un peu comme les tags alors ?”

 

Oui… Mais non !

 

Les tags ne vivent pas.

 

Ils sont froids.

 

Ils n’ont pas d’âme.

 

À l’inverse, une note MOC est “palpable”.

 

On peut facilement la modifier.

 

On peut écrire dessus pour se l’approprier.

 

Et ce que j’aime particulièrement avec Obsidian, c’est qu’une MOC nous permet aussi de filtrer les sujets.

Exemple d'une MOC (tableaux dépliés)

Certains rajoutent même des images à leur MOC !

 

Voilà pourquoi je préfère leur utilisation à celle des tags.

 

Les MOC’s vivent et grandissent dans ton système.

 

Un peu comme tes idées dans ton cerveau.

 

Connecter et retrouver tes notes devient ensuite un jeu d’enfant.

 

Et ce que j’aime particulièrement faire, c’est créer des notes intermédiaires qui viennent détailler les MOC.

 

Un peu comme des sous-catégories (j’appelle ça des notes permanentes index).

 

Cela permet de cibler un peu plus une idée ou un sujet, chose que l’on peut difficilement faire avec les tags.

 

Alors si tu veux toi aussi t’y mettre, il te suffit de créer une note pour chaque grand sujet de ton coffre, ce seront tes MOC.

 

Puis de créer des notes index qui viendront se caler entre tes MOC et le reste de tes notes.

 

Ça n’est pas plus compliqué que ça !

Alors comment utiliser les tags de manière pertinente ?

Tout simplement en les mettant à la poubelle ! (blague)

Je vais être honnête, j’utilise encore les tags.

 

J’en ai besoin pour faire vivre mon système.

 

Et c’est vrai qu’avec les tags dans Obsidian, on peut faire des trucs vraiment cool :

 

Mais le but reste tout de même d’en avoir le moins possible.

 

De les utiliser uniquement quand c’est nécessaire.

 

Idéalement pour des choses qui ne changent pas, ou peu.

 

Et de compléter les tags avec l’utilisation des MOC ainsi que des métadonnées sur les notes pour effectuer des tris.

 

Il faut tout de même que cela reste facile à manipuler.

 

Et si tu cherches à savoir comment bien utiliser les tags, je te donnerai les conseils suivants :

  •  Pour identifier un but final
    •  #vidéo#article,#projet, #citation
  •  Pour suivre une progression
    •  #rassembler#rédiger#programmer
  •  Ou encore pour donner une temporalité
    •  #court#moyenterme#archive

 

C’est pour moi le meilleur moyen pour avoir un contrôle sur tes sujets et ne pas enfermer tes idées.

 

Maintenant à toi de choisir, chacun fonctionne différemment et il en faut pour tout le monde !

 

Voilà ce que je voulais te partager concernant les tags, les MOC et l’organisation d’un système de Personal Knowledge Management.

 

Amicalement.

 

Cheikh.

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